Un dispositif « protecteur » destiné à « rendre la vie de chef d’entreprise plus simple » et « à libérer les énergies ». C’est en ces termes que Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué chargé du Tourisme, des Français de l’étranger, de la Francophonie et des Petites et Moyennes Entreprises, a présenté l’ambition de la nouvelle loi encadrant l’activité des travailleurs indépendants. Les nouvelles mesures s’articulent autour de deux axes : la protection et l’accompagnement des indépendants et la simplification de leurs démarches.
Les principales mesures applicables aux indépendants (artisans, exploitants agricoles, professions libérales) sont :
La création d’un statut unique pour les entrepreneurs individuels protégeant le patrimoine personnel :
Depuis 2015, la résidence principale ne pouvait plus être saisie par les créanciers professionnels en cas de faillite. La nouvelle loi va plus loin en permettant de mettre à l’abri l’ensemble du patrimoine personnel de l’indépendant (sauf si l’entrepreneur en décide autrement).
Désormais, il est possible de transférer tous les biens et contrats de l’entreprise individuelle en une seule opération. L’entrepreneur peut vendre, donner ou apporter en société l’intégralité, ou une partie, de son patrimoine professionnel sans procéder à la liquidation de celui-ci.
Jusqu’à présent, le bénéfice de l’ATI n’était réservé qu’aux seuls entrepreneurs indépendants en redressement ou en liquidation judiciaire. L’allocation est maintenant accessible aux indépendants qui cessent définitivement leur activité devenue non viable. L’aide peut aller jusqu’à 800 euros par mois pendant six mois (avec un plancher fixé à 600 euros). 30 000 entrepreneurs pourraient bénéficier de cette allocation, soit 30 fois plus qu’aujourd’hui.
La loi rend possible l’effacement des dettes professionnelles des gérants majoritaires de SARL. Elle permet la prise en compte des dettes professionnelles dans l’appréciation de sa situation de surendettement en tant que particulier.
Le fonds d’assurance formation des artisans et celui des conseils de la formation des chambres de métiers et de l’artisanat sont fusionnés. En 2019, seuls 16 % des indépendants avaient bénéficié d’une action de formation.
Le statut d’EIRL est remplacé par le nouveau statut d’entrepreneur individuel. Aucune EIRL ne pourra être créée à partir du 8 février 2022.